C'est parti pour un deuxième poème. Il est assez long mais c'est l'un de mes préférés. Bonne lecture

Grabuge dans la cité des anges
Il y a quelque chose qui change
La ville autrefois pleine de vie
A ses murs tout noircis

Plus un signe des habitants célestes
Je suis un étranger
Et la seule vie qui reste
Qu'est-il arrivé ?

Là je vois un séraphin
Il tend vers moi sa main
Et me dit d'un ton las
"Le problème vient d'en bas"

Auprès de mon être
Il rend son dernier souffle
Entre mes mains
Un peuple s'est éteint

Je descend sous Terre
Et dépasse Charon
Je vois les âmes qui errent
Dans ce pays couleur charbon

J'arpente les tunnels
En cherchant le palais
Je n'en crois pas mes prunelles
Cela n'est vrai !

J'aperçois l'ange déchu
Qui à ses rêveries est pendu
Il n'ose regarder
Son peuple qui a agonisé

Les diaboliques personnages
Qui avaient traversé les âges
Ont été exterminés
Par je ne sais quel objet

J'approche du roi
Qui me parle tout bas
"Soit donc un héros
Tue les ennemis d'en haut"

Auprès de mon être
Il rend son dernier souffle
Entre mes mains
Un peuple s'est éteint

Je suis allé sous la montagne
Chez ces nabots pleins de hargne
Normalement ils m'auraient repoussé
Mais sans difficulté je suis entré

Dans les salles et galeries ouvragées
La mort est la seule à régner
Sa Majesté le minuscule
A vécu jusqu'au crépuscule

Il ne reste qu'un garde amoindri
Qui s'accroche à la vie
Et me dit doucement
"Ils sont des plus méchant"

Auprès de mon être
Il rend son dernier souffle
Entre mes mains
Un peuple s'est éteint

Je plonge dans l'onde
A l'endroit où elle est la plus profonde
Dans l'empire des Ondins
Les majestueux êtres marins

Je me souviens de leur cité
Toute de coraux façonnée
Elle est aussi belle qu'avant
Mais qu'en est-il des habitants ?

Un aquatique vient me rencontrer
Il a un air atterré
C'est le dernier des survivants
Et il me raconte patiemment

"Ils sont arrivés en surface
Nous ne pouvions faire face
Ils nous ont empoisonnés
Ils nous ont tués"

Auprès de mon être
Il rend son dernier souffle
Entre mes mains
Un peuple s'est éteint

Ivre de colère je vais chez les elfes
Les seuls coupables qu'il reste
J'aperçois les bois
Si grands autrefois

Le peuple sylvain
Est bien mal en point
Ces être si beau
N'ont plus que la peau sur les os

Je les cherche dans leur village
Vide comme après un pillage
Il ne reste plus que la souveraine
Un lambeau de vie à peine

"Ils détruisent les terres boisées
Tu ne peux nous aider
Ils nous ont reclus
Si serré on ne vit plus"

Auprès de mon être
Elle rend son dernier souffle
Entre mes mains
Un peuple s'est éteint

Je parcours le monde
Pour trouver le coupable
Surement un être immonde
Aux vues de ce qu'il est capable

M'arrêtant un instant
Je vois des bâtiments
Ils ne sont pas du fait des nains
Ni des elfes sylvains

Ils crachent de la fumée
Voilà ce qui a tués
Les anges et apparitions
Le ciel est rempli de pollution

Je continue le voyage
Accumulant la rage
Arrivé près d'un bassin
Je comprend le sort des ondins

D'énormes embarcations
Rejettent dans l'eau du poison
Elles voguent sur l'onde
En une mortelle ronde

Je m'enfuis dégouté
De l'acte accompli
Et entre dans un bosquet
Pour y observer la vie

Mais des animaux
Il ne reste qu'un étourneau
Il a une aile tendue
Du fait d'un os fendu

Puis sont arrivées
Les machines endiablées
L'oiseau y est passé
Le bois fut rasé

Ma colère ne désemplis plus
Et vers la montagne je m'en vais
Ces êtres je les hais
Qu'ils disparaissent de ma vue

Les massifs sont exploités
L'être humain n'a de respect
Pour aucune forme de vie
Il les plonge dans la nuit

Les démons ont perdu leurs dons
Face aux humains ils sont bons
Ils sont tous morts ivres
Sans aucune raison de vivre

Du fait de mon être
L'homme s'étouffe
Et de ma main
Un peuple s'éteint